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APPOLLINARIA DIS MOI QUE C’EST UN CAUCHEMAR. C’était un jeudi matin, il était 9heures et demi, quand la jeune femme vint embaucher. Enfin, c’était un bien grand mot, il est vrai qu’elle faisait de nombreux petits boulots à droite à gauche, mais étant toujours sous la dépendance de son père, elle n’avait pas vraiment besoin de ça, il est vrai, il suffisait qu'elle prenne son téléphone portable, qu'elle aille dans son répertoire, qu'elle se rendre sur son contact "papa chéri" et qu'elle appuie sur le bouton vert. Pour le reste, y'avait pas de soucis, la jeune femme sait être convaincante. En revanche, ce jour-là à changé sa vie, cela ne remonte pas à longtemps, il n’y a seulement six mois de ça. Elle était prise pour la promo de Chanel n°8 ; le parfum. En gros, elle allait faire la publicité du parfum, qui passerait sur toutes les chaînes mondiales, pour vanter les biens de ce produit. Ce n’était pas bien compliqué, mais cela demandait tout de même de la motivation, et de la disponibilité. Cela faisait donc quelques semaines que la jeune femme avait prouvé son talent, et le producteur monsieur Van derougth, avait finalement décidé de la garder, éliminant donc de nombreuses autres femmes. Honorée, Appollinaria avait pris le rôle très à cœur ; cependant ayant un caractère bien tracé, et défini, elle ne se laissait pas faire, loin de là, mais cela avait l’air de plaire, la production ne lui avait pas encore donné d’avertissement, jusqu’au jeudi matin justement. Elle arrivait, légèrement abasourdie en ce beau matin. C’était le printemps, elle aimait bien cette saison, elle pouvait enfin sortir les robes, les jupes, les tops. C’est un cauchemar monsieur. Son producteur énervé, n’hésita pas une seule seconde à la faire parler. Appollinaria au début, ne savait absolument pas de quoi il voulait parler, elle était sans doute trop occupée à regarder la bande de mecs au fond de la salle, qui l’accompagneront pendant le tournage. Quelle niaise cette fille ! Expliques-moi ça !! Mais celui-ci insisté, et Appollinaria n'apprécia pas la remarque qu'il venait de lui faire, et commença à monter elle aussi sur ses cordes vocales, et renchérit aussitôt. Je ne vous permets pas ; si moi je suis la niaise, vous êtes donc le potiron. Son producteur continua, faut dire, il n'était pas très explicite, sur le moment, personne ne comprenait vraiment la cause de sa colère, mais très vite, tout allait être plus clair... Tu n’as pas du bien comprendre, j’attends des explications ! Appollinaria laissa échapper un rire nerveux de sa bouche. Non mais franchement, dès le matin lui prendre la tête, ça n'était absolument pas le bon plan si vous voyez ce que je veux dire. Déjà que lui prendre la tête c'est assez risqué mais alors quand elle vient juste de s'enfiler son décaféiné, vaut mieux se taire. Mais quelles explications ? En revanche je peux vous donner des conseils pour arriver de bonne humeur le matin au travail, prenez une clémentine, ave… Il lui lui laissa pas le temps de finir, qu'il venait de s'expliquer. Oh tais toi maintenant ! Regardes ces photos, ces vidéos, ces rumeurs de toi entrain de faire des choses pas catholique DU TOUT ! Appollinaria tourna donc la tête vers l'écran, elle se vu sur des dizaines de magasines, des journaux, des sites internet, et bien même des portables, nue, avec un mec nu lui aussi à côté d’elle, et j’épargne les détails, je vous laisse imaginez ce qu’ils étaient entrain de faire. De vraies affiches pornos, et pourtant, ce n’était absolument pas le but. Appollinaria devait avoir à peine dix-sept ans quand elle avait fait ses photos, et cela devait rester entre elle et son copain de l’époque. Seulement c’est le genre de truc qui te retombe toujours dessus un jour, et voilà qu’elle était confrontée à la réalité, la dure réalité tout de même sachant qu’elle pensait bien avoir brûlé toute preuve de ces images. Malgré sa haine envers ce putain de mec, elle essaya de cacher cette colère et répondit sur un ton plutôt ironique. Vous l’avez dit vous-même, ce ne sont que des rumeurs… Bon elle était grillée, a dix sept ans ou a vingt quatre, on ne change pas tant que ça -enfin du moins pas de change, puisque Appollinaria était presque restée impact. Charmante et séduisante certes, mais ça depuis bien longtemps -tout s'explique... VIREZ !!!

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« Appollinaria, tu vas immédiatement te changer!! » Il était vingt-et-une heure, pas une minute de plus, pas une minute de mois. Se trouvait à présent dans la salle de bain, Appollinaria et son frère. Pedro, le frère de la jeune femme avait deux ans de plus qu’elle, c'est-à-dire, à cette époque, il en possédait dix-neuf. Ils habitaient dans une somptueuse villa près de Madrid en Espagne –et constituait la minorité des bourgeois de ce pays. Ils vivaient avec leur père, et seulement leur père car madame Liguini est décédée dans un accident de voiture, quand Appollinaria avait à peine quatre ans. Elle a donc très peu de souvenir, mais bien assez pour parler de sa mère, comme un icône, et surtout de son caractère, celui craché de Appollinaria –et ce n’est pas une réussite. Pire même, Appollinaria la détrône en beauté, plus capricieuse, plus fêtarde, plus prétentieuse encore. Depuis le temps, la famille Liguini avait fait le deuil, mais avouons-le, la gente féminine manquait un peu à la jeune femme. C’était un vendredi soir, un soir d’été, il était tard, mais la nuit venait à peine de tomber. En temps normal, le père de Popo l’aurait jamais laissé sortir, elle était encore mineur, et laisser rôder sa fille dans les rues de Madrid à une heure pareille n’était pas une affaire judicieuse ; mais ce soir là il n’était pas là. Il était invité chez des amis, enfin encore une de ses centaines excuses pour aller rejoindre sa tendre amie sous de beaux draps. Mais ce soir une chose était sûre, la jeune femme allait pouvoir sortir, et elle y comptait bien. Seulement, elle n’avait à aucun moment pensé que son frère serait là, et surtout qu’il l’interdirait de sortir –genre y’a pas moins complices que tous les deux. « Tu comptes faire quoi à présent ? » Appollinaria haussa les épaules et arqua un sourcil, elle explosa de rire, son frère avait franchement l’air sérieux, fallait qu’il arrête où elle allait vraiment croire qu’il ne voulait pas la laisser sortir… Elle se mit devant le miroir, et se repassa une touche de maquillage, une main dans les cheveux, et hop, le tour était joué. Elle se pointa devant son frère. « J’hésite entre la boîte de nuit du coin, ou le strip’bar en bas de chez nous ! » Appollinaria resta sérieuse un moment, puis ne pu s’empêcher de ricaner, en voyant la tête de son frère –genre effaré de la réponse, et complètement abasourdi. Elle s’empressa de le rassurer, le pauvre elle a bien cru qu’il allait se faire dessus, et pourtant il devrait être habitué… Et puis, fallait bien, parce que sinon elle pouvait dire adieu à sa soirée. « Mais non idiot ! C’est Messine qui m’invite à une pyjama party, et rassures-toi, aucun mec ne sera présent. Content ?! » Franchement il n’avait pas l’air très convaincu, quoi fallait-il qu’elle se mette à genoux ? Non mais même pas en rêve, d’abord il n’avait rien à dire, merde à la fin, Appollinaria s’était préparée depuis trois semaines à cette soirée, cela faisait six nuits qu’elle réfléchissait à la tenue qu’elle portait, et pas moins de trois jours aux chaussures ! Alors non, il ne pouvait pas refuser, non, non et encore non !! « Avec tes talons hauts et ton petit cul bien moulé dans ce jeans ?! » Il resta immobile et se stoppa un instant. Appollinaire n’aimait pas trop l’air qu’il prenait, et resta sur sa fin. Il jouait à quoi ? Au frère autoritaire ? Non ça ne lui allait absolument pas, surtout que lui en exemple, la blague, c’était bien le genre à ramener une fille dans son lit toutes les deux nuits, et puis niveau clopes, drogue, ou bien encore préservatifs, il s’y connaît, d’ailleurs, Appollinaria en voit assez régulièrement des paquets cachés au fond de son armoire. Oui parce que niveau discrétion, monsieur n’est pas le top du top –faut dire, Appollinaria non plus, mais bon c’est de famille, c’est comme la beauté ou la prétention. *baf* Leur père était un peu moins… moins comme eux disons, oui ils ont tout pris de leur mère ; et la solitude, la discrétion, la tendresse, toutes ces belles qualités que leur père détient ne leur ont pas été attribuées. C’est bien dommage, parce que parfois, ils en auraient bien besoin. Et pas que des fois d’ailleurs, presque tout le temps, car on ne va pas dire qu’avec leur sale caractère, cela fait d’eux d’adorable enfant. Brefons, là n’est pas la question. « Tu sous entends quoi ? Que dès que j’aurais quitté le somptueux jardin de notre somptueuse baraque je vais me faire violer ? » Il est vrai qu’elle n'avait pas mâcher ses mots, voilà une différence entre ces deux là, Pedro, lui est plus calme, et laisse passer les choses, sans vraiment aller droit au but, tout le contraire de Appollinaria, qui a horreur de tourner autour du pot, et qui n’hésite pas une seule seconde a dire franco ce qu’elle a en tête, ce qu’elle pense être son point de vue ou autre chose. C’est bien ça qui fait d’elle son caractère imposant, et parfois surprenant. On l’aime ou on l’aime pas ! Y'a pas de juste milieu. Parce que déjà, y’a pas d’avis partagé, non, non, on se la joue pas à Bayrou, faux-cul première classe (Ok ça n’a rien à foutre ici… j’avais juste envie xD) , et deuxio, parce que bof c’est ringard, c’est moche, c’est petit. On ne dit pas bof de Appollinaria, inacceptable. *OUUT* Pedro avait l’air de rien, planté devant le lavabo de la salle de bain, avec sa brosse à dent dans la bouche, et son portable dans sa main gauche –il-trafiquait-je-ne-sais-quoi-mais-encore. La rage emportait Appollinaria, purée, il allait la laisser sortir oui ou merde ! « J’ai les ordres du daron sœurette ! Alors cherches pas, et puis demain y’a cours donc… AU LIT ! » Euh… t’as déjà tenté le comique comme vocation ? NON parce que tu aurais un talent fou la dedans, j’en suis sûre… La jeune adolescente, pris le portable de son frère par surprise, et commença à frouiller dans ses messages. Celui-ci, ne s’en aperçut que quelques minutes après, et trop tard, Appollinaria avait déniché LE message qu’il fallait, LE message avec qui elle allait pouvoir lui faire du chantage –oui parce que elle était aussi douée en chantage qu’en matière de fringue. C’est pour vous dire à quel point elle pouvait compter là-dessus. Pedro avait l’air tout blanc, non ce n’était pas que l’air, il l’était réellement, dis donc toi, tu ne cacherais pas des trucs intéressants. Tiens donc, ouvres grand tes oreilles mon frère chéri. « Dans une heure ma sœur dort, et il n'y a pas le vieux ce soir !! Viens en douce par la fenêtre du fond, je suis troooop impatient, je t’aime bunny, xxx » Appollinaria fière ? Si vous saviez à quel point. Pedro ne savait plus où se mettre, la jeune femme lui tendit son portable, un sourire en coin ; c’est bon elle avait tout gagné, il ne pouvait plus rien dire, de toute manière il était grillé à présent, il n’avait plus qu’à la laisser sortir, et aller chialé sa mère dans son lit toute la soirée –Ah non pardon, il avait sa chère « bunny » qui venait le rejoindre. Non mais honnêtement, heureusement que Appollinaria était tombée dessus, parce que se faire autant arnaquer, aurait fortement déplu à la jeune demoiselle –par son frère quoi en plus, c’est bien le pire. « D’accord tu y vas, mais change de tenue merde, t’as l’air d’une poufiasse ! Tu ne peux pas mettre un pyjama ? Ce n’est pas le but de la soirée ? » Bien essayé Pedro, mais désolée, tu n’as décidément pas bien compris… Appollinaria lui fit un bisou sur la joue, qu’il était chou quand il se faisait prendre à son propre piège. « Ecoutes Pedro, si tu préfères, je mets ma nuisette, mais disons que pour traverser la rue –on sait jamais si je croise des pervers, j’ai préféré mettre un jeans, ainsi j’emmène ma nuisette dans un sac !! » Elle savait pertinemment qu’elle avait raison, elle jeta un dernier coup d’œil dans le miroir, puis sortit de la salle de bain y laissant son frère, elle descendit les escaliers, et avant de sortir elle le remercia à sa façon « moi aussi je t’aime frérot ».