September, 14th .
Ma très chère sœur,
[..] Il me pousse enfin quelques plumes, un début d'ailes, sur le dos. Je commence enfin à planer avec celui qui à réussit à me faire tourner la tête. Celui que je traitais d'arrogant, de pervers. Un homme dangereux avec qui maintenant je passe chaque minute. J'ai même déposé mon unique plume, pour le retrouver chaque soir en cachette près de la rivière. Mère se demandant quelle est la raison qui me fait rendre radieuse et épanouie. On ne m'a jamais vu autant souriante. Toi même tu le remarqueras quand nous viendrons te rendre visite avec Harry. Celui-ci étant impatient de venir voir ton cher mari. Je ne sais quelle idée lui est passé par la tête pour qu'il réagisse de cette façon. La testostérone peut-être. Le masculin doit lui aussi prendre place. Je ne sais encore. Mais revenons à mon semblant de bonheur. Mon engouement, cette passion charnelle que je dévore petit à petit avec lui. Une liaison dangereuse, secrète, mystérieuse. J'aime cette attente du consentement, notre petit bonheur à l'état pur. Je l'aime tout simplement, il est mien, je suis sienne. Et nous le savons. [..] Nous n'attendons qu'une chose, le mariage. Un petit mariage sans foule juste avec quelques personnes, dans le secret le plus absolu, mais nous ne pouvons. Son oncle m'interdit de fréquenté son neveu. Me trouvant, moi, femme de bonne famille, infâme et malhonnête. Et pourtant il n'a aucune richesse, rien de quoi assuré mon avenir matériel. Ensemble nous avons donc décidé après t'avoir rendu visite, de partir loin de toute famille, de vivre ensemble jusqu'à que nous mourions, ensemble encore une fois. Nous ne souhaitons qu'une chose, connaître un mariage véritable, ancré dans l'amour et la confiance. C'est tout ce que nous désirons, mais nos parents nous l'interdissent. Alors, je m'en vais. C'est décidé. Je t'enverrais, ne t'inquiètes pas, encore des nouvelles de ma future famille. [..] C'est le bon, je le sais, j'en suis sûr. La noblesse ne peut plus rien faire pour nous, et Miss James n'a aucun droit de veto, parce que son pauvre fils ne m'est pas destiné. Fais moi confiance, ma petite sœur.
Avec ton amour dévoué. Lizabeth.